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Le printemps, saison du renouveau de la nature… et du retour de nombreuses allergies (Photo Pixabay cenczi).

 

Quoi de plus enthousiasmant que l’arrivée du printemps, avec un soleil qui brille de plus en plus longtemps et chaudement, et la nature qui renaît. Mais cette nature qui se réveille a aussi des conséquences qui ne sont pas agréables pour un nombre de plus en plus important de personnes : le retour des allergies dues aux pollens. Fort heureusement, les compléments alimentaires et plus particulièrement l’aromathérapie peuvent aider l’organisme à lutter contre ce phénomène.

 

Comment fonctionnent les allergies ?

L’allergie est une réponse excessive du système immunitaire de notre corps, mécanisme d’auto-défense contre certaines agressions d’éléments que notre organisme considère comme étrangers, par exemple les bactéries ou les virus, mais pas seulement : parasites, molécules chimiques, etc.

Les principaux acteurs de ce système immunitaire sont les fameux « globules blancs » (ou leucocytes ») qui circulent dans notre sang, fabriqués par la moelle osseuse, endroit où sont également produits les globules rouges (qui transportent entre autres l’oxygène) et les plaquettes (qui jouent un rôle essentiel dans la coagulation sanguine). En cas d’agression par un élément étranger (appelé antigène), certains leucocytes spécialisés, les macrophages, de véritables « éboueurs » du sang, sont capables de le cibler spécifiquement et de l’éliminer. Faisant partie du phénomène d’identification, de neutralisation et d’élimination des antigènes, des substances appelées anticorps sont produites par des dérivés des globules blancs. Mais parfois, l’organisme réagit par une production excessive d’anticorps, ce qui provoque des phénomènes indésirables. Ainsi naît une réaction allergique : l’antigène devient un allergène.

Pour la déclencher, un allergène n’a pas besoin d’être présent en grande quantité. Lors d’un premier contact, il n’y a pas de réaction allergique, mais l’organisme garde en mémoire cette intrusion. C’est lors d’expositions ultérieures à l’allergène que la réaction allergique pourra se produire. Le phénomène est parfaitement individuel, mais certaines prédispositions héréditaires peuvent le favoriser.

 

Les allergies printanières

Dans le cas des allergies de printemps, les allergènes sont des substances dont la production est liée au réchauffement saisonnier et au réveil de la nature, soit en général entre avril et juin. Il s’agit en l’occurrence de pollens d’arbres et d’herbacées, mais parfois aussi de moisissures qui se sont accumulées pendant l’hiver, celles-ci aimant le froid et l’humidité.

Parmi les arbres aux pollens les plus allergisants figurent l’aulne, le bouleau, le charme, le noisetier, le cyprès, le frêne, l’olivier. Du côté des herbacées, ce sont l’ambroisie, l’armoise, le blé, l’avoine, l’orge, le chiendent, etc.… Innombrables sont les herbacées (dont les graminées font partie) cultivées ou ornementales susceptibles de provoquer des allergies.

 

     Ces allergies apparaissent souvent à partir de l’âge de 4 ou 5 ans, mais peuvent survenir aussi beaucoup plus tard. Ces dernières années, on a constaté que les allergies printanières étaient de plus en plus nombreuses, en raison de nombreux facteurs : réchauffement climatique qui allonge la saison pollinique et augmente la quantité de pollen produit (par un mécanisme de défense de plantes), pollution qui nous fragilise et nous rend plus sensible, et qui en même temps rend les pollens encore plus allergisants, etc. Plus de 25 % des Français souffriraient d’allergies plus ou moins marquée aux pollens, le fameux « rhume des foins ».

Parmi les pollens allergènes les plus connus figure celui du bouleau, mais c’est très loin d’être le seul (Photo Pixabay smellypumpy).

 

Les symptômes ressemblent en effet au départ à ceux d’un simple rhume : nez qui coule, éternuements réguliers avec sensation de picotements dans le nez… mais aussi gorge irritée voire toux, yeux qui piquent et pleurent, etc. Des démangeaisons et des rougeurs peuvent affecter la peau, pouvant aller jusqu’à l’eczéma voire à des œdèmes. Fatigue et maux de tête peuvent apparaître, ainsi que des problèmes respiratoires.

 

Les compléments alimentaires pour renforcer ses capacités naturelles de résistance

Soyons précis : l’allergie est une maladie, et plus précisément une maladie inflammatoire, qui peut avoir des conséquences graves dans les cas les plus extrêmes. Or, les compléments alimentaires ne sont pas des médicaments et ne doivent même pas revendiquer la prévention ou le traitement des maladies.

Néanmoins, on sait que certaines personnes résistent mieux aux agressions et donc aux maladies parce que notre alimentation et notre mode de vie sont un facteur essentiel de résistance. Les compléments alimentaires étant des formes concentrées de nutriments peuvent donc tout à fait participer à cultiver ce « terrain favorable » permettant de mieux résister.

Pour mieux se défendre contre les agressions extérieures, il y a tout d’abord bien sûr les vitamines, apportées par certains aliments spécifiques, ou que l’on peut consommer sous forme de compléments. On mentionnera ici en premier la vitamine C, présente dans un grand nombre de fruits et légumes, la vitamine D (dans les poissons gras ou le lait), la vitamine A (sous forme de bêta-carotène) ou encore la vitamine B9 alias acide folique (dans certains légumes verts, dans les légumineuses, dans le foie pour ceux qui ne sont pas végétariens). Du côté des minéraux et oligo-éléments, le bon choix est représenté par le zinc, le cuivre ou le fer, ainsi que par le magnésium pour se « défatiguer »

 

 

La phytothérapie ne manque pas de ressources, avec en premier lieu l’échinacée, mais aussi l’acérola (comme source de vitamine C), le plantain (connu entre autres pour ses propriétés en cas d’inflammation de la sphère respiratoire), l’euphraise (« l’amie des yeux », aux propriétés anti-inflammatoires) ou encore les fleurs de sureau (aux propriétés également anti-inflammatoires et anti-histaminiques).

Mais on pourrait aussi citer le rosier sauvage (Rosa canina) ou le cassis (Ribes nigrum) et bien d’autres encore.

L’huile essentielle d’estragon fait partie de la liste des « incontournables » pour aider à combattre les allergies (Photo Pixabay Hans).

 

Sous forme d’huiles essentielles, nombre de plantes seront également d’une grande aide, en premier lieu l’estragon, dont l’huile essentielle possède des propriétés antispasmodiques, et anti-allergiques, mais aussi la tanaisie (anti-inflammatoire ,antihistaminique). Parmi les huiles essentielles importantes figurent également l’estragon (antispasmodique, anti-allergique), la camomille allemande (Matricaria recutita : anti-allergique, anti-inflammatoire), le lavandin (antispasmodique, anti-allergique), le niaouli (immunostimulant, anti-inflammatoire), l’eucalyptus radié (immunostimulant, anti-inflammatoire) ou citronné (anti-inflammatoire, antispasmodique), etc.

Attention, toutes les huiles essentielles ne conviennent pas aux enfants ou aux femmes enceintes, et il faut impérativement prendre conseil auprès d’une personne compétente avant toute utilisation, notamment en cas de mélange.

Sachant que le foie joue un rôle dans les défenses immunitaires, on pourra aussi se tourner vers les « remèdes naturels », infusions et autres préparations de plantes, qui permettront de le stimuler et de maintenir son bon fonctionnement.

Depuis quelques temps, on sait aussi que les probiotiques, ces germes que l’on trouve en particulier dans les produits fermentés (yaourts, choucroute, kéfir, tempeh…) peuvent également jouer un rôle dans le renforcement de nos défenses, en aidant à réguler l’inflammation associée aux réactions d’hypersensibilité de type allergique. Les résultats dépendent cependant des personnes et du type de probiotiques (les lactobacilles étant les plus étudiés), et il faut être sûr qu’ils soient consommés vivants (ou lyophilisés) et qu’ils résistent au passage dans l’estomac. Il peut donc être utile de s’intéresser aux compléments alimentaires apportant des probiotiques.

 

Une bonne hygiène de vie en prévention

Nombreux sont les gestes à adopter qui permettent de mieux résister aux allergies printanières voire de les prévenir. Cela commence par un bon nettoyage de printemps de la maison pour éliminer les poussières et les moisissures. Mais, pendant la période de pollinisation (on trouve facilement des « calendriers et/ou cartes de pollinisation » sur Internet), il ne faut aérer que tôt le matin ou à la tombée de la nuit, pour éviter l’intrusion des pollens dans les intérieures. Si on est sensible, pendant cette même période, il ne faut pas dormir la fenêtre ouverte, surtout à la campagne ou dans des quartiers urbains « verts ». Le linge ne doit pas être séché à l’extérieur et il faut laver les draps au moins une fois par semaine. De même, quand on rentre, il faut idéalement changer de vêtements pour ne pas contaminer l’intérieur et la literie, voire se rincer les cheveux et prendre une douche. En voiture, il ne faut pas rouler les fenêtres ouvertes et penser à changer les filtres anti-pollen dont elles sont en général équipées. Concernant la protection directe, il ne faut pas hésiter à porter des lunettes bien couvrantes et à nettoyer régulièrement les yeux et les narines avec du sérum physiologique, surtout dès qu’on rentre chez soi.

 

Si les problèmes persistent au point de devenir handicapants, il ne faut pas hésiter à aller voir un médecin, qui renverra vers un allergologue. Dans certains cas malheureusement, une bonne prévention et une bonne hygiène de vie, même stimulée de façon nutritionnelle, peut ne plus suffire. La solution passera par la prescription d’antihistaminiques (l'histamine étant un composé sécrété par l'organisme lors des réactions allergiques, auxquelles elle participe) et, si nécessaire, une cure de désensibilisation après identification du ou des allergènes responsables. Une allergie non soignée peut en effet avoir des conséquences très graves.

La tanaisie est une autre plante dont l’huile essentielle possède des vertus intéressantes (Photo Pixabay raben_frau).

 


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