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Mais les consommateurs commencent à saisir les avantages de l’achat en vrac : réduire le gaspillage, car on achète exactement la quantité dont on a besoin ; réduire les emballages superflus et les contenants jetables et générer ainsi moins de déchets ; faire des économies, grâce à l’absence de conditionnement unitaire et au fait qu’ayant acheté juste ce dont on a besoin, on n’est pas obligé de jeter des aliments non utilisés. Acheter en vrac c’est faire un geste pour la planète et son portefeuille.

Toutes les grandes enseignes se sont mises au vrac. 80 % des enseignes bio de réseau en proposent, ainsi que 20 % des enseignes de la GMS.
Il existe même des projets de salons de coiffure et de pharmacies avec du vrac.



En 2013, les ventes en vrac représentaient un CA de 100 000 € à peine, chiffre passé à 850 000 € en 2018. En 2015, on comptait une vingtaine de commerces spécialisés dans le vrac, contre plus de 200 en 2018, avec environ 70 ouvertures prévues sur l’année 2019. Actuellement, seulement 0,5 % de la population française consomme du vrac de manière épisodique ou régulière (au moins une fois par mois, hors produits frais). Mais dans 10 ans, le vrac devrait représenter 5 à 7 % de la consommation hors frais.

Si le marché croît, on observe cependant un frein dû à une confiance limitée, car les rayons vrac sont souvent mal tenus de l’aveu même de l’association Réseau Vrac, qui estime même que le moindre scandale sanitaire important sur une vente en vrac risquerait de faire s’écrouler le marché. D’où l’importance donnée par l’association à la formation des magasins (et des consommateurs), couplée avec une collaboration aussi étroite que possible avec l’administration (Répression des Fraudes) pour l’encadrement réglementaire.

Les produits les plus vendus sont l’épicerie sucrée, puis l’épicerie salée, les liquides alimentaires, les cosmétiques (cosmétiques solides et d’hygiène type gel-douche ou savon liquide), les détergents pour la maison et les produits d’animalerie. Pour des raisons réglementaires et/ou techniques, de nombreux produits ne se prêtent pas à la vente en vrac (huile d’olive, produits secs certifiés Label Rouge, IGP ou AOP/AOC, produits microbiologiquement très sensibles…).

Si le circuit bio a rapidement pris le virage du vrac, notamment les enseignes de réseau, comme indiqué ci-dessus, il doit cependant faire face à une double concurrence, celle de la GMS et celle des magasins spécialisés dans le vrac. L’enseigne Day by Day, née en 2013, dispose ainsi à ce jour de 55 magasins en France (et 1 à Bruxelles), proposant en moyenne plus de 750 produits, dont environ un tiers en bio. Une quinzaine d’ouvertures est prévue à court terme. Negozio Leggero, qui possède 13 magasins en Italie et 1 en Suisse, a de son côté ouvert son premier point de vente à Paris en juin 2018, avec 1500 références (la moitié en bio), d’autres ouvertures étant annoncées. Sans oublier les indépendants…

Pour le circuit bio, le challenge est de répondre à la tendance d’une part avec la garantie du 100 % bio, ce qui n’est pas le cas de l’offre en GMS ou de toutes les épiceries vrac, et d’autre part en étant irréprochable sur le plan de la formation du personnel et de la présentation et de l’hygiène des rayons, pour laquelle la GMS n’est certainement pas un exemple. La largeur de l’offre doit également être concurrentielle.


Source principale : Réseau Vrac


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