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Contre la pollution de l’air ambiant, certains ont la tentation de laisser les fenêtres fermées, dans le but de ne pas faire entrer d’air vicié et de respirer un air pur.

L’idée est louable et serait valable si l’air intérieur n’était par encore plus pollué que celui de l’extérieur. Selon l'Observatoire de la qualité de l'air, en France, près d'un logement sur dix présente des niveaux de pollution élevés.

Avec l’évolution des réglementations ayant pour but de préserver l’énergie, les intérieurs sont de plus en plus hermétiques et l’air ne circule plus.

Hors, s’il est reconnu que l’air est pollué dehors, c’est sans compter sur les diverses sources de pollutions auxquelles nous sommes confrontés dans nos intérieurs.

Colles diverses contenues dans les meubles, les papiers peints, les moquettes, traitements chimiques des tissus, COV (composés organiques volatils) des peintures, fumée de cigarette, émanations des produits d’entretien, tout ça contribue à rendre l’atmosphère de nos chambres parfois impropre à la respiration ! Sans parler des principaux envahisseurs des chambres à coucher, j’ai nommé : les acariens ! On les trouve un peu partout, mais pas particulièrement dans les tissus : matelas, oreillers, tentures et…peluches.

Attention aussi aux moisissures, surtout si votre salle de bains est attenante à la chambre.

Les conséquences sur la santé de toutes ces pollutions se retrouvent la plupart du temps sous forme de troubles respiratoires : nez bouché, allergies, yeux qui coulent et/ou qui piquent, gorgé irritée…

Si vous souffrez de certains de ces symptômes ou vous si vous voulez simplement faire de la prévention, voici quelques gestes simples à adopter.

 

De l’hygiène avant tout

Changez vos draps et taies d’oreiller régulièrement, pensez à passer les peluches souvent au lave-linge aussi.

Sortez les tapis et secouez-les par la fenêtre.

Lavez votre couette et vos oreillers au moins 2 fois par an. Si votre machine est trop petite, pensez aux laveries ou au pressing écolo. Profitez-en pour apporter aussi vos rideaux, souvent oubliés du ménage.

N’oubliez pas non plus de passer l’aspirateur au moins deux fois par semaine pour éliminer les poussières et les cadavres d’acariens, en le passant aussi sur le matelas.

 

Traquez l’humidité

Les acariens adorent les milieux humides, pour les chasser, essayez de faire en sorte que votre chambre soit la plus sèche possible. Evincez de vos chambres les plantes qui, même si elles peuvent avoir des effets dépolluants, sont avec leur terre une source importante d’humidité. L’aquarium est lui aussi une source d’humidité importante, sortez-le de votre chambre.

Ne faites pas sécher votre linge dans la chambre, pensez à ne pas laisser l’humidité s’installer si vous avez une douche. Pour cela, rien de plus simple, il suffit d’ouvrir les fenêtres !

 

Aérez votre chambre

Au minimum 15 minutes, de préférence matin et soir. Si vous pouvez créer des courants d’air, c’est encore mieux, cela créera une ventilation qui permet de mieux renouveler l’air et de l’assainir en le rendant plus sec. Pour éviter les déperditions de chaleur, pensez à éteindre votre chauffage pendant que les fenêtres sont ouvertes. Si on pense en général à aérer le matin, on n’a souvent pas le réflexe de le refaire le soir, alors que le sommeil est meilleur dans un air plus pur.

Si votre logement est particulièrement humide, vous pouvez investir dans un déshumidificateur ou une VMC (ventilation mécanique contrôlée) qui se charge d’extraire l’air de la pièce et d’en faire rentrer de l’extérieur. La présence d'une VMC est d’ailleurs obligatoire dans les logements récents. N'achetez pas de purificateur utilisant la technique de la ionisation ou de la photocatalyse. Non seulement vous ne purifiez pas l'air, mais pire, vous la polluez en produisant des particules de formaldéhydes et d'oxyde de titane.

 

Bannisez les sprays, bougies et autres encens.

Premièrement, les sprays anti-acariens sont pire que les bébêtes elle-mêmes. La raison est simple, c’est aux cadavres des acariens qu’on est allergique, donc plus on en tue, plus on crée de cadavres et donc de sources d’allergie. Sans oublier que ces sprays fonctionnent avec des gaz propulseurs…hautement polluants.

Les bougies, encens et les papiers à brûler contiennent benzène, formaldéhyde et phtalate. Même s’il s’agit de toutes petites quantités il est inutile d’en rajouter !

 

Diffusez des huiles essentielles

Totalement naturelles, les huiles essentielles ne contribuent pas à augmenter la pollution des chambres, bien au contraire. Vous pouvez les choisir pures, à utiliser avec un diffuseur ou déjà mélangées dans des sprays (sans gaz), plus simples d’utilisation.

Attention cependant à ne pas les diffuser trop longtemps, elles satureront l’air en ions positifs qui nuiront à votre sommeil.

 

Privilégiez des matières et matériaux naturels

Pour diminuer au maximum la pollution aux COV, formaldéhydes et éther de glycol, rien de mieux que de choisir des peintures bio, à la chaux par exemple, du parquet massif et des meubles labellisés FSC bois écologique. Votre literie aussi peut être bio, matelas en laine, oreillers en latex naturel draps en chanvre et surtout, rien de mieux pour le ménage que le bon vieux savon noir, le bicarbonate de soude et le vinaigre de cidre.


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