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15 % de nouveaux consommateurs bio en 2020


La crise économico-sanitaire née au printemps 2020 n’a pas hypothéqué la croissance des ventes bio, +12,2 % en 2020. Plus de 9 Français sur 10 déclarent avoir consommé des produits bio l’an passé, près de 3/4 d’entre eux en consommant au moins une fois par mois dont 13 % tous les jours (chiffres Agence Bio).
L’image des produits bio auprès des consommateurs est clairement positive, comme le confirme l’enquête réalisée pour le « Baromètre 2021 » de l’Agence Bio : 86 % des Français sont d’accord avec l’affirmation que l’agriculture bio contribue à préserver l’environnement (qualité des sols, ressources en eau…) et 82 % que l’agriculture bio favorise la biodiversité, chiffre égal à celui des personnes d’accord avec l’affirmation que les produits bio sont « plus naturels », en raison de l’absence de recours à des produits chimiques de synthèse. 81 % pensent que les produits bio sont bénéfiques pour la santé, 72 % pensant par ailleurs que leurs qualités nutritionnelles sont mieux préservées et 61 % qu’ils ont meilleur goût.

Photo prostooleh via Freepik

Le bio français suscite la confiance


Parmi les récentes études sur la Bio figure également celle réalisée par l’entreprise de sondages et d'études marketing OpinionWay pour le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes, à l’occasion de la rencontre Bio n'Days qui s’est déroulée en juin dernier. Parmi les enseignements majeurs de cette étude, on relève le fait que 88 % des personnes interrogées font confiance aux produits bio français, contre seulement 37 % aux produits bio élaborés en dehors de l’Union européenne. Des  chiffres à rapprocher des 98 % des Français déclarant connaître le logo AB français contre seulement 65 % l’eurofeuille européenne (Baromètre Agence Bio 2021). Le caractère local est d’ailleurs un critère qui fait augmenter les intentions d’achat. Ainsi, l’étude OpinionWay, qui donne un chiffre de 78 % des Français ayant acheté bio, souligne que 76 % souhaitent continuer à acheter en bio des produits d’épicerie, 75 % des produits frais et 65 % des boissons (jus, vin, bière). Si en plus d’être bio, ces produits sont issus d’une production locale (dans un rayon de 50 à 100 km), l’intention d’achat augmente de 7 % pour l’épicerie, de 8 % pour l’alimentaire frais, et même de 10 % pour les boissons. Si en plus d’être bio ils sont fabriqués en France, l’augmentation de l’intention d’achat est de 6 % pour l’épicerie et de 8 % pour le frais et les boissons. Autre plus pour un produit bio, le fait d’être fabriqué par une entreprise familiale ou une petite entreprise : +6 % d’intention d’achat pour l’épicerie, +7 % pour le frais et +8 % pour les boissons.


On notera que l’attrait particulier pour le local est plus fort que celui pour le bio : à choisir entre ces deux promesses, 67 % des personnes interrogées privilégieraient le local contre seulement 33 % le bio.
Par contre, plus un produit cumule les promesses, plus les consommateurs sont prêts à payer plus cher. Pour un produit frais valant 2 € par exemple, ils seraient d’accord pour payer 2,14 % s’il est d’origine locale (+7 %), mais 2,34 € s’il est bio (+17 %), 2,40 € s’il est bio et d’origine France (+20 %), 2,41 € s’il est bio et équitable (+20,5 %), et 2,47 € s’il est bio et local ou bio et fabriqué par une entreprise familiale (+23,5 %). Selon la catégorie de produit, la dépense supplémentaire acceptée va de 20 à 30 % pour un produit à la fois bio et d’origine France voire locale.

D’autres promesses moins efficaces


À l’inverse des promesses additionnelles, pour un produit bio, relatives au local, à l’origine France ou à la fabrication par une entreprise familiale et/ou petite, d’autres promesses n’influent pas, selon cette étude OpinionWay, sur les intentions d’achat futures.
Si un produit affiche ainsi un emballage écologique, ces intentions d’achat pour les produits bio n’augmentent que de 1 % pour le frais et les boissons, ne changeant pas pour l’épicerie, ce que OpinionWay explique par le fait que pour les consommateurs, un emballage écologique est un « pré-requis ». Idem pour un produit bio qui serait en plus équitable : pas de changement dans les intentions d’achat en frais ou boissons et même -1 % pour l’épicerie. Quant à la vente en vrac ou à la coupe, si le produit bio est vendu de la sorte, les intentions d’achat baissent : -4 % pour le frais, -13 % pour l’épicerie et -16 % pour les boissons !

 


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